NEO VII - Caverne Cabinet ou les objets du déluge

Un atelier d’artiste est un environnement fascinant, à la fois lieu de recherche, de production et d’exposition, où se côtoient des livres, des docu- ments, des matériaux, des outils, des œuvres... Le temps d’une journée, sans déplacer l’ordonnancement d’origine, l’atelier de Virginie Yassef est envahi d’objets exogènes, comme «apparus» de derrière les étagères, de sous les matériaux entreposés. Des œuvres d’art, des objets archéologiques, des outils, des objets d’art décoratifs ou encore des concrétions naturelles émergent et se présentent au visiteur comme autant d’espèces disparues à redécouvrir ou redéfinir. La mise en lumière accentue l’impression de profondeur et de confinement, se référant à l’histoire de la grotte préhisto- rique, où savoirs, techniques, production d’art et pratiques cultuelles se mélangeaient. Un objet relève toujours d’un tissu de données culturelles connexes ayant pour fonction de faire sens avec les besoins, les nécessités de chaque époque. Chaque science, chaque champ de connaissance projette sur les objets des fonctions, des significations, des intentions qui peuvent diver- ger. Artistique, fonctionnel, rituel, l’objet peut-il passer d’une catégorie à une autre, ou en recouvrer plusieurs ? Choisis pour leur nature ambiguë, chacun de ces objets renferme une mémoire, un contexte plus ou moins connus. Il s’agit alors autant de tenter d’excaver ces origines que de les imaginer. Cette initiative se propose de faire se croiser des savoirs spécifiques au sein d’un seul lieu et d’un seul moment. L’ensemble ouvert qui se présente est autant un paysage, un décor, qu’une énumération d’intentions ; les œuvres s’offrent comme supports de projection, sollicitant l’imagi- naire. Caverne Cabinet ou Les objets du déluge, installe les conditions d’émergence d’interaction entre les objets et les œuvres, entre les personnes et les informations. Nouvelle occurrence du Laboratoire Never Ending Object consacré aux rapprochements entre art contemporain, archéologie et anthropologie de l’art, Caverne Cabinet ou Les objets du déluge invitera lors d’une table ronde (qui se tiendra en octobre à l’Antenne du Plateau - FRAC Ile de France) des acteurs de diverses disciplines dans le but de solliciter leur interprétation des objets exposés le 29 septembre. Avec : Guillaume Aubry, Armand Behar, Elvire Bonduelle, Simon Boudvin, Mathieu Carmona & Yann Desfougères, Pierre Daugy, Aymeric Ebrard, Aurélie Godard, Harold Guerin, Louise Hervé & Chloé Maillet, Hanna Husberg, Seulgi Lee, Sara MacKillop, Claire Malrieux, Bevis Martin et Charlie Youle, Genêt Mayor, Samir Mougas, Batia Suter, Julien Tiberi, Alexandra Sà, Virginie Trastour, Cyril Verde. Et la collaboration exceptionnelle de Claire Besson, archéologue (DRAC Ile-de-France). + prêt d’objets archéologiques d’Hervé beaudoin, (reconstitution : couteau préhistorique), Béatrice Bouet-Langlois (Réplique en plâtre de 3 haches à talon de la fin de l’âge du bronze moyen) et Yves Sanou (art rupestre du burkina faso) http://www.never-ending-object.com / http://www.labiennaledebelleville.fr sur une invitation de Claire Moulène pour la Biennale de Belleville Atelier de Virginie Yassef 17 allée Darius Milhaud, 75019 Paris + Conférence à venir à l’Antenne, Le Plateau En partenariat avec Red Shoes A.Guillaume & Axelle Blanc
Atlas collection comparée curiositas exotica Genre:géographique humour interprétation OBJET Objets carrefour Projection rencontre varia    Correspondance

Re: NEO VII - Caverne Cabinet ou les objets du déluge

extrait interprétation de Claire Besson (SRA Paris) exemple : Seug Lee : la révolution des objets, est pensée comme une double manifestation. Ces choses qui trahissent nos gestes qu’on oublie volontairement à force de les répéter, nous parlent à leur tour, tout en s’organisant entre elles. » Seulgi Lee Claire besson : L’outil pris dans la matière. On trouve souvent des objets métalliques enfermés dans une gangue de matériau corrodé, qui a pris de telles proportions qu’on ne peut voir d’emblée de quoi il s’agit. Il faudra dans un premier temps effec- tuer une radiographie de l’ensemble, avec la gangue intégralement prélevée pour déterminer quelle part de corro- sion peut être retirée sans endommager l’objet et ainsi le « délivrer », le rendre lisible. Ici cependant l’outil bien qu’emprisonné reste interpéta- ble (une pince de modèle standard), on pourrait entamer son dégagement sans crainte de l’abîmer !
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